Joseph est âgé d’une soixantaine d’années. C’est un taiseux qui a beaucoup souffert. Il y a trente ans, Joseph a connu une période de « vin noir » lorsque Sylvie l’a quitté. Puis il est resté seul lorsque sa mère est partie vivre chez son frère. Cet ouvrier agricole vit désormais chez ses employeurs qui l’acceptent tel qu’il est. Mais Joseph n’est pas triste, il est témoin, il est regardeur et peut être voyeur de la vie des autres. Il reste au bord, il s’abstient, il pense des choses à l’abri de sa peau, tranquille, on ne le débusquera pas.
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Biographie :
Née en 1962 à Aurillac, Marie-Hélène Lafon enseigne les lettres classiques à Paris. Elle écrit depuis 1996 et publie depuis 2001 chez Buchet-Chastel des romans et des nouvelles. Ses romans recomposent son enfance, ses lieux de vie, ses souvenirs. Je suis toujours autobiographique, même si je raconte l’histoire d’un poisson (Fellini), est une citation chère à Marie-Hélène Lafon qui parle du côté violemment autobiographique de ses romans. En 2001, elle obtient le prix Renaudot des Lycéens pour son premier roman « Le soir du chien ». Après avoir décrit, dans « Les derniers Indiens » (2008) et « L'annonce » (2009), le huis clos familial dans le Cantal, Marie-Hélène Lafon nous fait le récit de son initiation à la ville sans pour autant oublier la terre d’enfance dans « Les pays » (2012).
Interview. La Montagne
Critique. Le Figaro
Interview. France Culture
Vidéo. Librairie Mollat (Bordeaux)
